Atelier de validation du plan de communication visibilité des partenaires extérieurs de la CEDEAO et de l’UEMOA

Une quarantaine de journalistes et de chargés de communication d’institutions et organisations de la société civile, des membres du Réseau des Journalistes Economiques de l’UEMOA, du syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture ont pris part du 7 au 8 septembre 2011, à Ouagadougou, à l’atelier de validation du plan de communication visibilité des partenaires extérieurs de la région Afrique de l’Ouest.

L’objectif de cet atelier financé par l’UE était de faire valider un plan de communication consensuel  permettant une mise œuvre harmonieuse et efficiente des activités de visibilité des partenaires extérieurs de la CEDEAO et de l’UEMOA.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Professeur Lambert N’Galadjo BAMBA, Commissaire de la CEDEAO en charge des Politiques Macroéconomiques, en présence de M. Christophe DABIRE,  Commissaire de l’UEMOA chargé du Département du Marché Régional, du Commerce, de la Concurrence et de la Coopération. Etaient également présents M. Alhassane Ag MOHAMED, Directeur de la Communication, de la Documentation et des Archives de l’UEMOA, M. Pierre Y. JEANNE, Coordinateur du monitoring du PIR à la Commission de la CEDEAO et  M. Abdel Kader SANANKOUA, Expert en communication du PIR .

Dans une allocution prononcée à l’ouverture des travaux, le Commissaire BAMBA a affirmé que «la communication est une composante essentielle dans le processus d’intégration en cours dans notre région. Sa fonction nous permet de faire adopter ou de changer les attitudes et les comportements de nos populations en vue du développement réel et de l’amélioration de la qualité de vie au plan individuel et collectif. » C’est ce qui justifie l’élaboration du présent plan de communication, pour donner une visibilité à l’action menée sur le terrain par la CEDEAO et l’UEMOA avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, notamment l’Union Européenne.

Les travaux ont débuté par une présentation de M. Pierre Jeanne sur le Programme Indicatif Régional (PIR). L’orateur dira que le PIR 9e FED, prendra fin en 2013. Il a précisé que la stratégie de coopération UE/Région Afrique de l’Ouest se focalise sur deux secteurs de concentration que sont l’approfondissement de l’intégration régionale et la consolidation de la bonne gouvernance et de la stabilité régionale.      

Les débats ouverts à la suite de la présentation ont porté entre autres sur le bilan et l’impact du PIR, la situation des postes de contrôle juxtaposés, le désengagement de fonds sur certains projets, la limitation des domaines d’intervention, le principe de concentration, la cohérence entre les PIR et les Programmes Indicatifs Nationaux (PIN) et enfin les modalités de mise en œuvre du PIR 10e FED.

Au terme de ces échanges les participants ont suivi la présentation de Abdel Kader Sanankoua, Expert en Communication du PIR. Cet exposé a porté sur le Plan de communication visibilité des partenaires extérieurs de la région Afrique de l’Ouest.

L’Expert avant de demander aux participants d’apporter une plus-value au plan a fait le point sur les défis importants à relever. Ces défis sont au nombre de trois.

Le premier défi  porte sur la transversalité des informations à traiter. En effet, les différentes activités soutenues par les partenaires sont localisées dans plusieurs départements. Cette particularité fait que les interventions des partenaires touchent un rayon d’action étendu et des domaines différents. Pour gérer cette situation a t-il dit, la communication sera participative et orientée vers la production de supports de communication qui impliqueront toutes les parties prenantes, notamment les responsables des projets.

Le second défi évoqué par l’Expert est relatif à la stratégie de mise en œuvre des textes. Cette phase est extrêmement délicate dans la mesure où il s’agit de changer des habitudes parfois ancrées, d’impliquer les principaux acteurs, de vaincre les résistances au changement et de faire adopter de nouvelles pratiques. Cet exercice nécessite de la part des communicateurs, beaucoup de professionnalisme et de tact dans le traitement des messages.

Le troisième défi a concerné le soutien et l’accompagnement de ce plan d’action par les partenaires et les responsables des deux Commissions. Selon l’orateur, la non prise en compte de ces préoccupations entraînera, sans doute, des conséquences sur les résultats escomptés.

Au terme de la présentation, les participants ont estimé que le document est pertinent. C’est ainsi que le consultant a reçu des félicitations pour le travail abattu. Néanmoins les participants ont fait des contributions dans le sens de l’amélioration du document final.  Ainsi les participant ont demandé d’harmoniser les activités par rapport au contenu des tableaux, d’identifier, capitaliser et diffuser les meilleures pratiques des actions réussies par les bénéficiaires, d’encourager la bonne gouvernance en mettant un accent particulier sur  la culture de rendre compte aux populations ,de réaliser au moins deux films documentaires, d’appuyer les réseaux de journalistes existants, d’ajouter aux sketchs le théâtre-forum en fonction des spécificités des pays, de faire une évaluation à mi-parcours du plan de communication, de revoir le budget du plan à la hausse, de programmer des sorties-caravanes de presse pour visiter les projets financés par les partenaires, d’instaurer un prix pour les meilleures productions journalistiques dans le cadre de la visibilité des partenaires, de mettre un accent particulier sur les radios de proximité notamment en milieu rural, d’organiser des journées portes ouvertes décentralisées associées à des jeux concours dans les différentes représentations, de diffuser le bulletin en ligne et enfin de réaliser des  microprogrammes audiovisuels.

En outre, l’atelier a fortement recommandé l’implication des réseaux de communicateurs et associations professionnelles opérationnelles dans la mise en œuvre du plan de communication.

Au terme des débats, le consultant a remercié les participants pour la qualité et la pertinence des contributions. Aussi les a-t-il rassurés de leur prise en compte dans le document final.

Les discussions se sont déroulées dans une ambiance emprunte de convivialité.