Les partenaires au développement de la CEDEAO ont affirmé leur engagement à soutenir les programmes prioritaires de la région Afrique de l’Ouest que sont la paix et la sécurité dans la région, le développement des infrastructures régionales, la réalisation du marché commun, la compétitivité, le développement de l’agriculture, la sécurité
alimentaire, le renforcement des capacités et l’accord de partenariat économique. La révélation a été faite au cours de la neuvième réunion annuelle entre la CEDEAO et les partenaires au développement tenue les 8, 9 et 10 Avril 2013 au siège de la Commission à Abuja à laquelle ont pris part plus de cent cinquante partenaires bilatéraux et multilatéraux.
Au cours de cette rencontre, le Président de la Commission de la CEDEAO, S.E. Kadré Désiré Ouédraogo a fait un round up complet sur l’état d’avancement du processus d’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. Ainsi, il a indiqué que la région a réalisé en 2012 un taux de croissance respectable de 6,9%.
Il a ensuite révélé que le principe de l’utilisation des cartes d’identité biométriques comme document de voyage dans la région a été adopté en 2012. Onze Etats membres ont déjà mis en circulation les passeports CEDEAO.
Dans le domaine de l’intégration économique et monétaire, il a affirmé que les missions essentielles de surveillance multilatérale se poursuivent. Les actions d’harmonisation des comptes nationaux et des Indices de prix à la consommation ainsi que de la balance des paiements sont mises en œuvre.
Dans le domaine de la coopération internationale, les partenariats avec l’Union Européenne, la Chine, le Brésil, la BAD, la Banque Mondiale, le PNUD etc. se sont renforcés. Des efforts de diversification des partenaires sont en cours. Les négociations sur l’APE sont relancées pour rapprocher les positions des deux parties notamment sur les questions relatives à l’ouverture du marché ouest africain aux produits européens et le financement de la dimension développement de l’APE.
Dans le cadre du développement des ressources naturelles, un plan régional d’investissement agricole a été validé par les Etats membres, les dispositifs nationaux d’informations agricoles sont interconnectés au niveau de sept Etats membres. Une stratégie de concertation pour les réponses coordonnées et harmonisées en cas de crise
alimentaire a été adoptée.
Dans le cadre du développement humain, la région continue de faire face à des crises humanitaires dues à des conflits armés ou des catastrophes naturelles. Un plan d’action pour l’emploi des jeunes a été réalisé en collaboration avec le PNUD. Des actions sont en
cours pour la prise en compte à tous les niveaux de la dimension genre. Un comité multisectoriel de lutte contre le VIH est en place. Le programme régional de lutte contre le paludisme a bénéficié d’une convention de financement signée avec le Venezuela en 2012.
Dans le domaine du développement du secteur privé et des infrastructures, le code des investissements de la CEDEAO est en cours de finalisation. Des efforts sont en cours pour la réalisation d’une agence de garantie des investissements de la CEDEAO. Cette agence est appelée à fournir une assurance de risque politique pour les investisseurs dans l’espace CEDEAO.
En matière de facilitation des transports, les travaux de construction des Postes de contrôle juxtaposés se poursuivent. Un cadre juridique harmonisé permettant la libéralisation du marché du transport aérien en Afrique de l’ouest a été adopté. Un mémorandum d’entente a été signé entre la CEDEAO et la Conférence européenne de l’aviation civile. Ce mémorandum contribuera à renforcer les capacités de supervision de la sécurité aérienne des administrations de l’aviation civile des Etats membres de la CEDEAO.
Pour ce qui concerne les Infrastructures, des efforts ont été réalisés en vue de permettre l’accès des pays sans littoral aux câbles sous-marins ainsi qu’aux énergies propres à travers le Centre pour l’énergie renouvelable et l’efficacité énergétique.
S’agissant de la paix et de la sécurité dans la région, les crises au Mali et en guinée Bissau ont conduit à une forte implication de la CEDEAO dans la recherche de solutions. Des
initiatives sont en cours pour combattre les menaces pour la sécurité et la sureté maritime dans le Golfe de guinée, le long des rivages côtiers de l’Afrique de l’ouest.
Quant aux questions institutionnelles, le processus de réforme des Institutions de la communauté est en bonne voie. Le Parlement de la CEDEAO a examiné et pris des résolutions sur plusieurs projets de textes dont la politique de l’enseignement en ligne,
la politique sur la science, la technologie et l’innovation, la politique humanitaire et la règlementation de la politique de l’information et de la communication au sein de la CEDEAO. La Cour de justice a enregistrée en 2012, 17 nouvelles affaires, tenu 100 audiences et rendu 30 décisions dont 13 arrêts définitifs. La BIDC a approuvé le financement de 10 projets de prêts directs pour un montant de 60,1 milliards USD. Elle a signé 9 conventions de financement pour un montant total de 65 millions de dollars.
Ce round up du Président de la Commission a été suivi par plusieurs autres présentations dont celle du Vice Président de la Commission, le Dr Toga G. McIntosh. Celui- ci a fait le point sur les réformes institutionnelles en cours et les perspectives pour 2015. Il s’est appesanti sur les motivations de la réforme, les champs couverts et les résultats stratégiques. Dans son analyse, le Vice Président indiquera que le résultat recherché est la réalisation d’une révision complète de la situation des Institutions de la CEDEAO afin
d’assurer une réponse effective dans la satisfaction des priorités régionales, notamment la paix et la sécurité dans la région, le développement des infrastructures régionales, la réalisation du marché commun et la compétitivité, le développement de l’agriculture et la sécurité alimentaire, le renforcement des capacité et enfin l’accord de partenariat économique.
Au terme des discussions de groupes qui ont suivi les présentations, la réunion est parvenue à des conclusions et recommandations qui ont permis de s’accorder sur les principes d’un mécanisme cohérent de coordination des interventions à tous les niveaux.